Le conflit Israélo-Palestinien
Depuis plus de 100 ans, un conflit entre deux peuples très différent, pour un même territoire fait beaucoup parlé de lui à travers l'entièreté de la planète, étant très controversé et complexe. Remontons l'histoire du conflit Israélo-Palestinien, du déclenchement jusqu'à la situation actuelle.
Les Intérêts et promesses Britanniques
Nous sommes en 1917, pendant la Première Guerre Mondiale. Les empires centraux (empire allemand, Empire austro-hongrois, Bulgarie, empire ottoman) sont opposés à la Triple-Entente (France, Russe et Royaume-Uni) et à leurs alliés. Des deux côtés, ils essuient de nombreuses pertes et de nouveaux soutiens sont attendus. C'est alors que le Ministre des Affaires Étrangères Britannique, Arthur Balfour, écrit une lettre ouverte promettant un foyer national juif en Palestine contre un soutien des mouvements sionistes. En parallèle, les Britanniques tentent d'affaiblir l'empire ottoman en poussant les arabes à la rébellion et en leur promettant l'indépendance sur les territoires libérés. A la fin de la guerre, l'empire ottoman est vaincu et ses terres sont partagées par les puissances européennes. Les britanniques donnent alors plus d'indépendance aux arabes en Irak et en Transjordanie. C'est dans ce qu'il reste de la Palestine que le Royaume-Uni veut créer un foyer national juif, alors que la communauté juive y est largement minoritaire (10%). Mais l'immigration prend vite de l'ampleur, suite à la situation tendue en Europe, et plus particulièrement en Allemagne où le parti nazi antisémite d'Adolf Hitler arrive au pouvoir.
Entre Seconde Guerre Mondiale et conséquences
Alors qu'en 1939 l'Allemagne envahit la Pologne, la France et l'Angleterre réagissent en déclarant la guerre à l'Allemagne d'Hitler, la Seconde Guerre Mondiale commence. En 5 ans, le conflit fait plus de 60 millions de morts, dont près de 6 millions de juifs dans le cadre de la Shoah, le génocide juif. Dès la sortie de la guerre, l'immigration juive vers la Palestine prend de l'ampleur et augmente les tensions avec le peuple arabe. Alors que la Palestine était sous mandat britannique, ces derniers entament leur retrait de la zone à partir de 1947. L'ONU prend alors le relais et propose de diviser la région en deux Etats, tout en laissant la ville de Jérusalem en zone internationale. Le projet est accepté par les sionistes, mais rejeté par les arabes palestiniens. Une guerre civile commence alors entre les deux communautés, La Ligue arabe met donc en place une armée de libération composée de quelques milliers de volontaires qui combat les sionistes. En face, les Juifs organisent leur défense en formant militairement la population, en envoyant des agents en Europe pour récupérer des stocks militaires de la 2nde Guerre mondiale, et en signant des contrats d'armement. Le 14 mai 1948, le Royaume-Uni termine son retrait de Palestine. Les Juifs proclament alors l'indépendance de l'État d'Israël. En réaction, la Ligue arabe lui déclare la guerre. Pendant le conflit, deux aspects vont permettre à l'armée israélienne de se renforcer et de progressivement prendre le dessus. Mais finalement, des accords armistice sont signés. Israël s'empare donc de nouveaux territoires dont l'ouest de Jérusalem, l'Égypte reçoit la bande de Gaza, et la Cisjordanie est annexée à la Transjordanie pour former la Jordanie. Ce conflit aura provoqué de nombreux déplacements de populations. En effet, d'une part, plus de 700000 arabes ont été chassés où ont fouillé les territoires israéliens vers des camps de réfugiés. D'autre part, les communautés juives des pays arabes, parfois vieilles de plus de 2000 ans, sont chassées et vont se réfugier en Israël ou en Europe. Enfin, de nombreux Juifs européens sont rassurés par la victoire d'Israël et choisissent de s'y installer.
Les manifestations du conflit
En 1967, à la suite des tensions entre Israël et ses voisins, le pays déclare la guerre à l'Égypte, la Jordanie et à la Syrie. En 6 jours, Israël s'impose et triple son territoire en s'emparant du Sinaï Egyptien, du plateau du Golan Syrien, et de la Cisjordanie. Des colons israéliens commencent alors à s'installer sur les territoires palestiniens. L'ONU réagit et adopte la résolution 242 qui condamne l'occupation israélienne. 6 ans plus tard, l'Égypte et la Syrie lancent une attaque surprise pour tenter de récupérer leurs terres. Dans un premier temps, l'armée israélienne est mise en déroute et ne peut repousser l'attaque. Dans un climat de Guerre froide, l'URSS et les pays arabes soutiennent l'offensive, tandis que les USA envoie en urgence par avion 22 000 tonnes d'armement à Israël. L'armée israélienne reprend le dessus et repousse encore un peu plus les frontières. Après un cessez-le-feu, les pays arabes exportateurs de pétrole, décident de punir les USA et les alliés d'Israël en augmentant de 70% le prix du baril et en diminuant la production de 5%. C'est le premier choc pétrolier. Israël est mis sous pression internationale et rend le Sinaï à l'Égypte et une partie du Golan à la Syrie. Cependant il conserve son contrôle sur les territoires palestiniens où la colonisation s'accélère, surtout à Jérusalem-Est. Plus précisément en 1980, Israël proclame Jérusalem comme sa capitale indivisible, mais cette décision est condamnée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. En Cisjordanie, la tension monte aussi autour de l'approvisionnement en eau. Israël a la main mise sur les sources, et la distribution est très inégale entre les colonies et les Palestiniens. En 1987, la population palestinienne se révolte et descend dans la rue, principalement armée de pierres. C'est le début de la première intifada, terme arabe qui signifie soulèvement. Dans ce contexte nait le Hamas, un mouvement islamiste palestinien qui combat Israël, alors que l'Organisation de Libération de la Palestine, une organisation mise en place en 1964 par la Ligue arabe, est exilés à Alger, proclament le 15 novembre 1988 l'indépendance de l'État de Palestine. Jérusalem en est aussi la capitale. La Palestine sera progressivement reconnue par 136 États.
Des tentatives de paix...qui finirent en désastre
Après 6 ans de conflit, une paix fragile est signée avec les accords d'Oslo qui prévoient une reconnaissance mutuelle et les bases pour l'autodétermination de la bande de Gaza et de Jéricho. En 1995, un plan de partage de la Cisjordanie est signé. Il prévoit des zones sous contrôle palestinien, des zones mixtes et le reste sous contrôle israélien. Mais les 2 parties n'arrivent pas à se mettre d'accord sur certains sujets épineux, tels que le statut de Jérusalem ou le retour des nombreux réfugiés palestiniens. Les négociations deviennent un échec et les violences reprennent de plus belle. À Jérusalem la visite du chef de l'opposition israélienne sur l'esplanade des mosquées, lieu Saint des musulmans, est l'étincelle qui déclenche la deuxième intifada, marquée par de nombreux attentats. Israël est à nouveau en difficulté pour se protéger, donc le pays entame la construction d'un mur en Cisjordanie, et en profite pour empiéter sur les territoires palestiniens. Cependant, ce mur est déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice. Donc pour tenter de calmer le jeu, le gouvernement décide en 2005 de supprimer les colonies juives de la bande de Gaza, mais conserve son contrôle sur les frontières. Malheureusement, dans les années qui suivent les tensions vont surtout se concentrer autour de la bande de Gaza, et principalement contre le Hamas, qui en a pris le contrôle. Israël impose alors un blocus contre la région. En face, le Hamas tire régulièrement des roquettes vers les territoires israéliens. En conséquence, plusieurs affrontements ont lieu jusqu'au plus violents en 2014. L'aviation israélienne pilonne la région et détruit 50 000 maisons, une centaine d'écoles, une dizaine d'hôpitaux et l'unique centrale électrique. La population qui est coincée dans l'enclave se retrouve en situation de désastre humanitaire.