L'Indépendance des Etats-Unis
Dans les années 1760, suite à la guerre de sept ans, un conflit religieux aux allures de guerre mondiale, les Britanniques prennent possession de la majorité de l'Amérique du Nord, devenant de ce fait la puissance dominante au nord du continent. Cependant, cette guerre causa de nombreux manques financiers à la Grande-Bretagne. Le Parlement anglais décide alors d'une série de lois instaurant de nouvelles taxes visant les 13 colonies du nouveau monde.
Nouvelles taxes, nouvelles tensions
Les habitants des colonies, autrement appelés les colons, ont commencé par se voir interdire de continuer leur expansion au-delà de la chaîne des montagnes des Appalaches. Les territoires à l'ouest étant réservés aux Indiens. Aussi, il est décidé qu'une série de forts serait bâtie le long de cette limite de colonisation, aux frais des colons. Cela génère évidemment un certain mécontentement dans les 13 colonies, sachant qu'ils n'ont pas de représentants au Parlement pour les défendre. Ils protestent donc auprès du Parlement et du roi George III, et font valoir le slogan "no taxation without représentation", "pas de taxation sans représentation". Mais le gouvernement britannique ne porte aucun intérêt à la demande des colonies. Le résultat est conséquent, certains colons se radicalisent. En effet, des campagnes de boycott visant les produits importés d'Angleterre sont mis en place et des émeutes éclatent. La situation dégénère progressivement.
Des manifestations progressives de la tension
Le 5 mars 1770 à Boston, des soldats britanniques confrontés à une foule hostile ouvrent le feu, faisant plusieurs victimes. Puis, le 16 décembre 1773, toujours à Boston, un groupe connu sous le nom "des fils de la liberté" aborde plusieurs navires marchands et jettent par-dessus bord leur cargaison. Suite à cet évènement, le port de Boston est fermé jusqu'à remboursement du préjudice. En 1774, le général Thomas Gage, commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord et nommé gouverneur du Massachusetts, et à la fin de la même année, les représentants des 13 colonies se réunissent à Philadelphie en formant le congrès continental, dont le but d'organiser l'opposition à la politique menée le gouvernement britannique. Il n'était pas question pour le moment de revendiquer l'indépendance. Leur but étant seulement de se faire entendre.
De la Révolution... à l'indépendance
Enfin, le 19 avril 1775, le conflit éclate. Craignant une insurrection armée, les autorités britanniques avaient organisé des saisies d'armes et de munitions. Dans le Massachusetts l'une de ces saisies tourne mal, après de premiers affrontements, le général Gage se retrouve alors assiégé à Boston. Ceci est le début de la révolution, qui se révéla difficile pour les insurgés, aussi appelés les patriotes. En effet, ils doivent non seulement faire face à l'armée régulière britannique, à des mercenaires allemands, mais également leurs propres frères, les loyalistes, les colons restés fidèles au roi britannique. Les 13 colonies, par le biais du congrès continental, se dote donc d'une armée, l'armée continentale, et nomme à sa tête, George Washington. Les colons reçoivent également de l'aide extérieure, telle que la France, leur fournissant de manière semi clandestine, argent et matériel nécessaire à continuer la lutte. Mais en 1775, les britanniques reçoivent des renforts, parmi lesquels 3 généraux. L'un d'entre eux, le général William Howe, commande les troupes anglaises lors de la bataille de Bunker Hill. Ils prennent alors le contrôle de la péninsule de Charlestown, mais subissent également de nombreuses pertes. Thomas Gage est rappelé en Angleterre et c'est William Howe qui le remplace à la tête des opérations. Alors que le siège de Boston semblait être dans l'impasse, le général Clinton est envoyé dans le Sud, où il est censé être rejoint par des loyalistes et des renforts britanniques. Mais l'opération est un échec, les loyalistes n'arrivent jamais, ces derniers ayant été interceptés et vaincus par les patriotes. Il reçoit cependant les renforts d'Angleterre mais ne parvient cependant pas à prendre Charleston. Entre-temps, Boston a dû être abandonnée, la ville étant devenue intenable, les Britanniques évacuent la ville et se regroupent à Halifax. Du côté américain, les 13 colonies ont officiellement fait sécession et se sont proclamées indépendantes. Une nouvelle nation à l'avenir incertain vient de naître, les États-Unis d'Amérique.
La tentative de revanche britannique
En Juillet 1776, l'Angleterre lance une nouvelle offensive, ayant pour objectif New York et le New Jersey. Dans un premier temps victorieux, ils prennent la ville de New York et repoussent l'armée continentale commandée par Georges Washington, au-delà du fleuve Delaware. Washington retraverse discrètement le fleuve et contre-attaque, contraignant les Britanniques à changer leur plan. Ils divisent alors leur force, le général Burgoyne élabore un plan destiné à prendre la vallée de l'Hudson. Le général Hove, quant à lui, vise Philadelphie, siège du Congrès continental et capitale des insurgés. Hove sort donc vainqueur de la bataille de Brandywine, et parvient à prendre Philadelphie. Pour Burgoyne, c'est un échec. Il est vaincu et contraint à la reddition à Saratoga. La bataille de Saratoga marque alors un tournant dans le conflit. Cette victoire américaine encourage Louis XVI à déclarer la guerre au Royaume-Uni. Suite à la démission de William Hove, le général Clinton est nommé commandant en chef à sa place. L'arrivée de la France dans le conflit obligé les Britanniques à évacuer Philadelphie pour renforcer New York. Suite à la prise de Savannah par le général anglais Campbell et l'échec de l'opération franco-américaine de reprendre la ville, Clinton décide de concentrer ses forces dans le Sud. Entre-temps, l'Espagne et les Provinces-Unies des Pays-Bas ont rejoint le conflit côté américain. En 1780, Clinton conquis Charleston, il prend la ville et confie les opérations dans le Sud au général Cornwallis, avant de rentrer à New York. Après quelques succès, Cornwallis connaît plusieurs revers et finit par se retrouver coincé à Yorktown. Assiégé par les terres par George Washington et le général français Rochambeau et par la mer par l'amiral français de Grasse, il n'a d'autre choix que de se rendre.